Responsable
Pierre MENETON, Inserm U1142 Limics
Année de début
2023
Domaine
Maladies cardio-vasculaires
Résumé

 

Exploration des facteurs de risque cardiovasculaire liés au contexte psychosocial

Résumé :

Plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire sont clairement identifiés à ce jour : le tabagisme, l’alcoolisme, la sédentarité, certains facteurs alimentaires, la pollution atmosphérique, les antécédents familiaux. Il existe également une littérature croissante suggérant que les facteurs psychosociaux générateurs de stress sont des facteurs de risque indépendants. L’essentiel des études a cependant surtout porté sur l’analyse des effets des conditions de travail et de l’isolement social et assez peu sur les effets des autres sources possibles de stress et sur les interactions possibles entre ces différentes sources. Le projet consiste à explorer de manière systématique les facteurs psychosociaux susceptibles d’augmenter le risque cardiovasculaire au sein d’une même cohorte pour essayer d’établir une hiérarchie fonctionnelle de ces facteurs. L’analyse se propose d’inclure également l’évaluation du lien entre ces facteurs psychosociaux et l’apparition des phénotypes cliniques (hypertension, obésité, diabète, dyslipidémies, personnalité, troubles mentaux, troubles du sommeil) pouvant éventuellement expliquer l’augmentation du risque cardiovasculaire.

La relation entre les facteurs psychosociaux d’une part, la survenue des accidents cardiovasculaires (ensemble des accidents coronariens et vasculaires cérébraux, mortels et non mortels pour maximiser la puissance statistique) et l’apparition des phénotypes cliniques associés d’autre part, peut se tester en calculant les rapports de risque avec un modèle de Cox classique, éventuellement complété par un modèle dépendant du temps quand l’exposition aux facteurs de risque a été évaluée plusieurs fois au cours du suivi.

Les résultats pourraient permettre de dresser un tableau comparatif et hiérarchique des facteurs psychosociaux associés au risque cardiovasculaire dans une population relativement homogène pour évaluer leur interdépendance et leurs liens avec les phénotypes cliniques classiquement ou occasionnellement associés à l’augmentation de ce risque.